En moins de dix ans, les neurobiologistes Valérie Crépel de l’Inserm et Christophe Mulle du CNRS ont amené une thérapie génique contre l’épilepsie du lobe temporal aux portes d’une évaluation chez les malades. Une valorisation industrielle réussie qui vaut à Valérie Crépel le Prix Innovation.

Parmi les épilepsies, celle du lobe temporal est la plus fréquente chez l’adulte. En 2005, Valérie Crépel, directrice de recherche Inserm à l’Institut de neurobiologie de la Méditerranée (Inmed) à Marseille, découvre que des récepteurs kaïnate (KAR) du glutamate, un neurotransmetteur, y sont impliqués. Sept ans plus tard, la neurobiologiste et Christophe Mulle, de l’Institut interdisciplinaire de neurosciences (IINS) à Bordeaux, démontrent que les KAR sont un élément clé de la genèse de cette épilepsie dans l’hippocampe et, surtout, une cible thérapeutique potentielle alors que 30 % des malades sont réfractaires aux traitements disponibles. Dans ce contexte, « j’ai souhaité que nous protégions ces données novatrices, relate Valérie Crépel. J’ai donc contacté Inserm Transfert ». Grâce à cette filiale privée de l’Inserm qui accompagne ses scientifiques dans la valorisation de leurs travaux, les deux chercheurs déposent un brevet en septembre 2013.

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