– Dimorphisme sexuel des trajectoires développementales de la plasticité synaptique endocannabinoïde dans le cortex préfrontal du rat –

 

Résumé de la thèse

L’adolescence, avec le début de la puberté, est une période développementale charnière permettant la transition entre l’enfance et l’âge adulte. Durant cette période, il existe une plus grande vulnérabilité pour l’émergence de troubles neuropsychiatriques avec un dimorphisme sexuel. C’est également une importante période de maturation des circuits fronto-striato-limbiques, impliqués dans les fonctions exécutives supérieures et la régulation des émotions, suggérant ainsi la possibilité que certains mécanismes neurodéveloppementaux puissent contribuer à cette vulnérabilité. Cependant, l’impact de la puberté sur les trajectoires développementales neurophysiologiques liées au sexe est peu documenté. Le système endocannabinoïde (SEC), composé de neuromédiateurs lipidiques et de récepteurs spécifiques, joue un rôle majeur dans le développement et le fonctionnement du cerveau. Il participe à diverses formes de plasticité synaptique, notamment la dépression à long-terme (DLT) qui diminue l’activité des synapses glutamatergiques du cortex préfrontal (CPF), région cérébrale de maturation tardive. Le cannabis est la substance illicite la plus consommée lors de la puberté chez l’Homme. Les nombreux phyto-cannabinoïdes présent dans cannabis vont perturber le fonctionnement du SEC. Les déficits cognitifs persistant associés au CPF observés chez les humains et les animaux exposés au cannabis lors de la puberté suggèrent que la maturation pubertaire du SEC est une période développementale critique. Dans ce contexte, nous avons étudié l’activité des synapses glutamatergiques du CPF et leur régulation par le SEC par des approches électrophysiologiques et pharmacologiques ex vivo sur un modèle de rats mâles et femelles, au stade juvénile, pubère et adulte. Nos travaux ont mis en évidence un dimorphisme sexuel des trajectoires développementales physiologiques du SEC dans le PFC et identifiés les conséquences au stade adulte de l’exposition in-utéro au cannabis. Ces résultats contribuent à la compréhension des substrats cellulaires synaptiques et des troubles comportementaux spécifiques au sexe, observés après une consommation de cannabis ou exo-cannabinoïdes lors de l’adolescence.

Composition du jury
Sophie Layé (DR) – Rapporteur – INRA, Bordeaux
Nicolas Franchitto (PU-PH) – Rapporteur – Université Toulouse III
Emmanuel Valjent (DR) – Examinateur– IGF, Montpellier
Anne-Laure Pelissier (PU-PH) – Directeur de thèse – Inmed & AP-HM Marseille
Olivier Manzoni (DR) – Directeur de thèse – Inmed, Marseille
Christophe Lançon – Président – AP-HM, Marseille

En visio-conférence : https://zoom.us/j/95301851540?pwd=TXNFdTl6Ty9MdC9oa09RTzFnTHJhQT09

ID de réunion : 953 0185 1540 – Code : gR17uq

 

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